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Septembre 2023

Matières Vivantes

Réunis dans l'exposition «Matières Vivantes», les trois recherches-expérimentations en design «Wool Wall», «Back to dirt» et «Carreaux de papier» innovent pour faire dialoguer tissus vivants et objets inanimés. Portés par Matérial Studies, le studio Aléa et Pavillon Noir Architectures avec César Bazaar, les projets questionnent les processus de production pour réduire l’impact énergétique et l’utilisation de ressources, et libèrent ainsi le potentiel technique et esthétique de matériaux issus d’une matière organique disponible.

Réunis dans l'exposition «Matières Vivantes», les trois recherches-expérimentations en design «Wool Wall», «Back to dirt» et «Carreaux de papier» innovent pour faire dialoguer tissus vivants et objets inanimés. Portés par Matérial Studies, le studio Aléa et Pavillon Noir Architectures avec César Bazaar, les projets questionnent les processus de production pour réduire l’impact énergétique et l’utilisation de ressources, et libèrent ainsi le potentiel technique et esthétique de matériaux issus d’une matière organique disponible.

MATIÈRES VIVANTES 
Wool Wall, Back to dirt et Carreaux de papier
3 projets soutenus par FAIRE*

Exposition présentée du 5 septembre au 1er octobre 2023
Inauguration le mardi 5 septembre 2023 à 19h


L’objet de design a le pouvoir d’utiliser le vivant dans sa composition, sa forme, son caractère ornemental et son processus de production. Sa conception doit répondre aux défis qui s’imposent à notre environnement bâti, en trouvant des alternatives à l’épuisement des ressources et des moyens de diminuer son empreinte carbone. Travaillant à réduire l’impact énergétique des processus de fabrication (en excluant les procédés de cuisson par exemple) et libérant le potentiel technique et esthétique de matériaux issus d’une matière organique disponible, trois projets de design, lauréats de la plateforme d’expérimentation FAIRE, innovent pour faire dialoguer tissus vivants et objets inanimés. L’exposition Matières Vivantes en présente les tests, échantillons, et prototypes.

Mis au point respectivement par Marlon Bagnou-Beido et Soufyane El Koraichi, Aléa, ainsi que Pavillon Noir Architectures et César Bazaar, ces trois recherches-expérimentations conçoivent avec ce qui est disponible, ressource organique ou recyclée, en interrogeant les processus de fabrication et leur résultat formel.

Porteurs du projet « Wool Wall », les designers Marlon Bagnou-Beido et Soufyane El Koraichi travaillent la laine pour repenser l’isolation, composante impérative d’une réduction globale de la consommation de chauffage, comme un élément typologique architectural à part entière. Ils proposent d’observer le cycle de transformation du matériau et d’intervenir à trois moments, donnant ainsi lieu à trois prototypes. Le premier est un système d’isolation par l’extérieur qui tire parti du stockage de laine brute au moment de la tonte. Le second est un procédé de fabrication de panneau d’isolation intérieur semi-rigide, facilement réversible tirant parti de la souplesse de la laine cardée (laine de mouton). Le dernier prototype correspond à une surface chauffante radiante à base de tissu non tissé destinée aux lieux partagés, qui propose un chauffage économique en énergie en chauffant les corps plutôt que les espaces.

En utilisant le sol comme moule accueillant des cultures de mycélium, structure racinaire des champignons, les designeuses Miriam Josi et Stella Lee Prowse, fondatrices du studio Aléa, créent un processus de production « bio-inclusif » - qui conçoit la nature comme un partenaire - , et intégré dans son environnement. À travers le projet « Back to dirt », ce procédé permet de contourner des contraintes ou des écueils de fabrication : conditions de mycofabrication traditionnelles comme la stérilisation, mobilisation d’énergie supplémentaire, utilisation de moules plastiques… Au-delà de l’objet fini, Aléa se concentre sur la capacité du mycélium à décontaminer les sols et à contribuer à la biodiversité. À l’aide de cette matière vivante, les deux designeuses conçoivent des objets d’exposition qui sont eux-mêmes évolutifs et permettent aux visiteurs de voir la transformation de la matière tout au long du temps d’exposition.

En recyclant le papier, matériau issu de la décomposition de fibres végétales, les « Carreaux de papier » développés par Aude Le Stum et Nicolas Bellet, architectes fondateurs de l’agence Pavillon Noir Architectures, et César Bazaar, créateur et ingénieur, réinterprètent les carreaux de ciment de façon durable, en remplaçant la recette traditionnelle par un mélange composé de papier. Chaque année en France, nous consommons près de 9 millions de tonnes de papier, soit l’équivalent de 130 kilos en moyenne par habitant. Avec des dimensions similaires à un carreau traditionnel de ciment, le carreau de papier est en moyenne 40% plus léger que son homologue 100% ciment. D’une résistance à la compression similaire au béton, il est résistant au feu et possède une isolation thermique et acoustique intéressante. Couplé aux techniques actuelles, le papier apparaît donc comme une ressource idéale dans le milieu de la construction. En dalles ou comme revêtement, il vient alléger les quantités de sable et de ciment utilisés, avec pour objectif final de remplacer au maximum ces derniers.

* Lancée par le Pavillon de l’Arsenal et la Ville de Paris, avec le soutien de la Caisse des Dépôts et MINI, la plateforme FAIRE invite les équipes pluridisciplinaires, architectes, urbanistes, paysagistes, designers à proposer des projets de recherche et des expérimentations innovantes pour répondre aux grands défis urbains : climat, crise des matériaux, nouvelles technologies, solidarité, propreté, mobilité … Depuis 2017, FAIRE a déjà accompagné plus de 80 équipes pluridisciplinaires et fédéré plus d’une centaine d’acteurs engagés aux côtés des lauréats pour accompagner leurs démarches expérimentales.

Exposition produite par le Pavillon de l’Arsenal et présentée dans le cadre de la Paris Design Week et la France Design Week





LES PORTEURS DE PROJET

Marlon Bagnou Beido et Soufyane El Koraichi
Marlon Bagnou Beido, fondateur du studio Warm Weekend, et Soufyane El Koraichi sont deux designers industriels basés à Paris. Diplômés de l’ENSCi – Les Ateliers respectivement en 2020 et 202, ils cultivent un intérêt commun pour le développement de nouvelles typologies d’objets proposant des réponses aux problématiques de confort thermique, de gestion des ressources et plus globalement de consommation d’énergie.

Aléa - Miriam Josi et Stella Lee Prowse
Aléa est un studio de design expérimental et de recherche sur les matériaux basé à Paris. Miriam Josi (Suisse) et Stella Lee Prowse (Australie) ont cofondé Aléa en 2021 après avoir toutes deux obtenu un master en Design bio inspiré à l’ENSCi – Les Ateliers Paris.
Leur travail met à profit des processus de croissance et de décomposition pour remettre en question l’acceptation courante de ce qui est déchet ou de ce qui est ressource, des temporalités matérielles ou encore des notions de valeur, d’éthique et d’esthétique.
La pratique d’Aléa se situe au croisement du design, de la biologie et de l’agriculture, brouillant les frontières entre les disciplines.

Pavillon Noir Architectures - Nicolas Bellet et Aude Le Stum
Après plusieurs années en agences parisiennes, Aude et Nicolas s’associent pour former Pavillon Noir Architectures en juin 2021. L’agence est fondée autour d’une volonté cherchant à questionner les faits établis et en utilisant le « déjà-là », interrogeant l’environnement et la matérialité.

César Bazaar
César Bazaar, laboratoire créatif et manufacture innovante à Pantin, travaille autour du carreau de ciment. À travers l’intégration de matières durables, locales ou issues de la récupération, César cherche à repenser la fabrication et l’usage des matériaux.

@FAIRE_PARIS